FYI est de retour avec un numéro 103 qui fait la part belle à la créativité de la twittosphère avec « l’affaire Listenbourg ». Listenquoi? Vous allez tout comprendre.
Cartes (encore) mais aussi dataviz et autres représentations imagées de l’info, on enchaine avec des inspirations de data design tirées des meilleurs médias français et internationaux. De quoi en prendre plein la vue (et l’esprit).
On termine avec une bonne dose de fierté et un joli prix Stratégies (OR svp!) pour une très belle campagne d’influence. En corp’ ? Oui en corp’ ! Et les résultats sont là (chiffres à l’appui).
Bonne lecture !
Le phénomène Listenbourg ou le combo gagnant de la veille et du newsjacking
Par Clémence, spécialiste du social listening chez WAT
Le listen-quoi ? Vous avez raté ce phénomène 100 % made in internet ?
Pas de panique, retrouvez ici de quoi briller devant vos enfants et peut-être même des idées pour repenser votre communication d’entreprise. Le point de départ : les Américains sont réputés pour mal connaître leur géographie. Et un internaute français l’a rappelé en postant, le 30 octobre, sur Twitter une carte d’Europe intégrant un faux pays accolé au Portugal et indiquant : « Je suis sûr que les Américains ne connaissent même pas le nom de ce pays ». Ainsi naquit le Listenbourg.
Une blague qui aurait pu s’arrêter là. Mais c’était sans compter sur l’opportunisme dont ont su faire preuve nombreux influenceurs et marques. Pour eux, l’enjeu est double : faire grandir le buzz, mais aussi s’attirer à leur tour de la visibilité (engagements, impressions). C’est ce qu’on appelle du newsjacking. Qui s’est donc emparé de l’info? Parmi les exemples les plus notables et engageants pour n’en citer que quelques-uns : l’EFS, Waze, Paris 2024, dont voici les réactions.
Listenbourg ou pas, rappelons que le newsjacking est un levier intéressant pour gagner en visibilité. Deux mots d’ordre pour vous aussi y parvenir : mettre en place les solutions nécessaires permettant d’être en veille sur les médias sociaux (social listening, community manager dédié, etc) afin d’identifier les sujets à haut potentiel de notoriété et sur lesquels votre entreprise pourrait rebondir. Et enfin, réduire au plus court les arcanes de validation pour conserver la réactivité nécessaire.
À vous de jouer !
La forme supérieure au fond ?
Par Géraud, expert du planning strat’
Non non, nous n’avons pas fondu un plomb. Vous voyez, encore une expression imagée qui permet de faire facilement passer un message. C’est surtout de ça dont nous voulons vous parler. Pour rappel, notre motto c’est « Trust in progress » et nous accompagnons les organisations dans leur quête de confiance avec leurs parties prenantes. Alors nous ne prônerons jamais l’idée que les messages doivent manquer de fond. Bien au contraire. Cependant, la forme, si elle est au service du fond, peut décupler la force du message. Et pour embarquer des audiences déjà surchargées dans une transformation complexe, ça vaut le coup de s’en donner la peine.
Petit mix d’inspirations qui nous viennent du monde des médias, passés maîtres dans l’art du design de l’info…
- COP27 oblige, Les Décodeurs du Monde consacre un sujet à l’urgence climatique. Comment faire passer le message en un coup d’œil ? Six courbes, dès l’entête de l’article, envoient le message comme on lance un hypercut.
Listenbourg data design OR
- Cette page du New York Times est devenue un classique. Comme quoi une mise en page bien pensée peut aussi faire comprendre une notion pourtant très nouvelle à l’époque
- Dans la même lignée « comment aborder un sujet épineux », en l’occurrence celui du port d’armes aux Etats-Unis et de son lien avec des fusillades mortelles dans des écoles – le SundayReview du New York Times propose une revue de presse… en Une.
L’influence en com’ corporate, ça vaut de l’or
Par Laure, DG de l’agence WAT
L’agence WAT vient d’être récompensée de l’Or au Grand Prix Stratégies de l’Influence pour son dispositif « Entrepreneurs du Vivant » pour le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Une récompense (dont nous sommes bien sûr très fiers) qui vient surtout saluer l’audace d’un dispositif et son efficacité.
Si 84 % des français pensent que l’agriculture contribue au développement économique de la France, seuls 55 % pensent qu’il s’agit d’un secteur qui recrute, selon une étude menée par ViaVoice. Aussi, pour susciter des vocations, nous trouvions pertinent d’avoir recours à un levier permettant de donner un maximum de visibilité à ces métiers porteurs de sens et à leurs besoins.
Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a eu l’audace de suivre notre recommandation : celle d’investir les réseaux sociaux pour coller aux habitudes des plus jeunes et d’avoir recours à des macro-influenceurs. Ainsi ce sont SIX YOUTUBEURS-SES qui se sont immergés dans ces métiers et ont rencontré des professionnels, entrepreneurs du vivant. L’agriculture avec @Aximem, le lycée agricole avec @JusteZoé, l’agroalimentaire avec @Jujufitcats, la pêche avec @Joyca, le paysage avec @Guizzi, la forêt avec @DocSeven. Résultat : les 336 publications qu’ils ont produit ont généré pas moins de 6 069 671 d’impressions. Oui, dans l’influence, on parle en millions. Vous n’avez jamais entendu parler d’eux ? C’est normal. En revanche, notre cible, les 15-25 ans, les connaît et surtout suit leur moindre actualité. La preuve ? 62 % d’entre eux ont déclaré que la campagne les avait incités à se renseigner sur les métiers du vivant.
Et pour nous, c’est un résultat qui vaut vraiment de l’or.
Belle fin de semaine,
La team We are together