WAT's up

FYI #138 – For your inspiration cette semaine, on fait le point sur une relation « under construction » entre les fonctions RH et l’utilisation de l’IA💕. Et pour aller plus loin, on vous donne 📆 rendez-vous pour un Trustday sur le sujet (lien d’inscription dans l’article). On décrypte pour vous, la « digitine », ce nouveau mot 👀 lu sur les réseaux, et attention, des têtes comptes vont tomber. Enfin, on termine sur le court central pour un match Social Media de haute volée 👟 entre Instagram et TikTok.

Bonne lecture !

L’IA de A à Z

Pourquoi les DRH Français hésitent-ils à adopter l’IA ?


Par Géraud et Thierry, maitre Jedi et jeune Padawan en IA

Il y quelques mois, l’enquête internationale de EY « 2023 CEO Outlook Pulse” s’intéressait à l’impact de l’IA dans les processus RH au travers de quelques cas d’usage : sélection des candidats et évaluation, analyse prédictive des départs, gestion des talents, formation, gestion prévisionnelle des emplois, etc. Conclusion ? Les RH jouent un rôle central en termes de formation, d’appropriation et d’accompagnement des nouveaux outils. Si l’étude mettait en lumière de nouvelles opportunités, elle alertait également sur des défis et garde-fous tels que le respect des réglementations sur la confidentialité et la sécurité des données (RGPD) et la prévention des biais algorithmiques pour lesquels la vigilance humaine s’impose ! (Sur le sujet des biais, nous vous invitons à (re)lire l’interview donnée à HelloWork sur les biais potentiels de discriminations professionnelles à l’encontre des femmes.)

RH français, des irréductibles gaulois ?

Et pourtant, en mars dernier le « sondage OpinionWay pour Kelio » dressait un état de lieux de l’utilisation de l’IA par les RH en entreprise en France très différent. 91 % des répondants (RRH / DRH d’entreprises) n’utilisent pas d’outils d’intelligence artificielle dans le cadre de leurs fonctions – dont 76 % qui ne le souhaitent pas du tout ! Et ce quand bien même, une majorité reconnait volontiers l’intérêt du recours aux outils d’IA pour la gestion administrative (paie…) ou pour le processus de recrutement (63 % seraient ainsi prêts à confier la publication et la diffusion d’une offre d’emploi à des outils dopés à l’IA).

Le défi majeur encore à relever ? La confiance !

Pour tenter d’expliquer cette dichotomie entre la vitesse folle des avancées en matière technologique et la très lente adoption par les entreprises françaises, il y a tout d’abord une barrière technique : une incompatibilité entre les outils IA et les systèmes ou procédures en place. Mais il y a surtout une barrière humaine. L’intégration des outils d’IA fait face à un triple enjeu de confiance :

  • D’abord, la défiance vis-à-vis de la qualité et de la fiabilité des informations fournies par les IA. Les plans de formation sont aujourd’hui insatisfaisants pour comprendre l’environnement, les capacités et les limites de ces outils. Seules 38 % des entreprises prévoient de former leurs collaborateurs selon Linkedin.
  • Ensuite, la peur face à l’utilisation des données et de leur sécurité. Seuls des efforts accrus en communication, interne notamment, sur les solutions utilisées, leur rôle et la gouvernance des données (conformité RGPD) pourra lever ce frein central.
  • Enfin, la crainte d’une automatisation excessive et d’une trompeuse artificialisation des relations et des contenus. L’enjeu est de réussir à intégrer ces technologies tout en préservant l’authenticité et les valeurs humaines des cultures d’entreprise.

📆 Pour continuer à réfléchir sur ces enjeux et tenter de répondre à toutes vos questions, nous vous proposons un rendez-vous en ligne dédié le mardi 25 juin à 09H30 : « Trustday – IA & RH, voyage vers le futur ».

JE M’INSCRIS

Le mot du mois

Ou la contraction de Digital et Guillotine. Mouvement né sur les réseaux sociaux après le luxueux MET GALA de cette année, afin de protester contre les stars accusées d’être trop privilégiées, et surtout trop silencieuses dans le contexte de la guerre Israël-Hamas depuis octobre 2023.

Le principe ? Un appel à se désabonner de certaines célébrités sur les réseaux sociaux. Un mouvement américain rapidement suivi par des initiatives françaises, voire même des comptes dédiés diffusant uniquement des listes de personnes à boycotter. Si on peut se demander légitimement ce qu’on attend d’une star entre engagement et pure distraction, on peut aussi se poser la question de la réelle influence d’une célébrité sur des sujets qui dépassent son périmètre d’expression. Chez WAT, nous nous interrogeons surtout sur la contagion de ce type de pratiques à l’encontre des entreprises. A l’instar des boycotts sur les produits, qui existent déjà, va-t-on voir apparaitre des boycotts digitaux à l’encontre des marques que l’on jugerait « pas assez engagées » ou « trop peu conscientes de l’état du monde » ?

Alors la digitine, prémisse d’une rébellion ou phénomène éphémère ?

Le match : Instagram VS. TikTok

Par Juliette, arbitre officielle des jeux Social Média

Si vous avez passé votre week-end devant Roland-Garros, c’est aujourd’hui, un tout autre match que nous vous proposons, non pas sur la terre battue, mais sur le terrain du Social Media : Instagram contre TikTok !

Si ces deux géants ont bouleversé notre manière de consommer du contenu, chacune de ces plateformes possède ses propres atouts et stratégies pour conquérir l’attention de vos cibles.  D’un côté, Instagram, pionnier des photos artistiques, avec 2 milliards d’utilisateurs mensuels et une audience diversifiée, dont 74 % ont entre 18 et 34 ans (source : digimind). De l’autre, le champion incontesté des vidéos courtes et virales, TikTok, et son audience majoritairement jeune. En France, chaque jour, 4,1 millions de jeunes entre 15 et 24 ans se connectent à l’application. (source : digimind).

Prêt.e pour le match ?

Round 1 : Pour construire une communauté engagée sur le long terme ?

1 point pour Instagram.

La fidélité est non seulement au cœur de la stratégie d’Instagram, mais aussi de son algorithme. Les abonnés sont plus susceptibles de voir le contenu des comptes avec lesquels ils interagissent régulièrement, demandant ainsi un engagement constant. Grâce à ses diverses fonctionnalités, notamment les stories, les marques peuvent créer des liens profonds avec leurs abonnés, renforçant ainsi la proximité et la fidélité.

Vous l’avez compris, l’interaction est essentielle pour construire une communauté engagée sur Instagram ! Nous vous en parlions précédemment, nous avons engagé et bâti une communauté d’étudiants en optique et de jeunes opticiens pour notre client GrandVison. Une stratégie, basée sur l’interaction et l’User Generated Content (contenus co-produits avec les abonnés), pour développer une communauté solide et engagée.

Côté TikTok, les contenus apparaissent sur la « For You Page » (sa page d’accueil pour les non-initiés), et le nombre d’abonnés importe peu pour rendre un contenu viral. Néanmoins, l’espace commentaires sur le réseau offre une formidable opportunité pour les entreprises d’apprendre sur les craintes, les questions, et les besoins de ses cibles.

En résumé, sur Instagram, on bâtit une communauté engagée, et sur TikTok, on part à la découverte de communautés passionnées.

Exemple de discussion autour du #AuxiliairedePuericulture sous la vidéo d’une socionaute

Round 2 : Pour construire une stratégie sans budget média ?

1 point pour TikTok.

On l’a déjà mentionné plusieurs fois dans cet article, la “viralité” sur TikTok n’est plus à prouver et révèle un potentiel inégalé pour maximiser la portée organique. Les challenges viraux, les tendances et le référencement par mots clés sont des stratégies essentielles pour captiver l’audience, sans forcément investir en publicité.

Par exemple, cette vidéo de présentation métier pour notre client STEF a généré 35k vues… En 100 % organique. Sur Instagram, pour atteindre des résultats similaires sans investir en sponsorisation, il vous aurait fallu redoubler d’efforts ou avoir déjà une très grosse communauté engagée.

Round 3 : Pour allier divertissement et informations pertinentes ? Match nul !

Dans ce dernier round, difficile de départager. Sur ces deux plateformes, créateurs de contenus et médias rivalisent d’ingéniosité pour rendre l’information accessible, captivante et instructive. TikTok mise sur des vidéos courtes et percutantes, tandis qu’Instagram permet d’exploiter une polyvalence de formats.

Avec une jeunesse qui utilise de plus en plus les réseaux sociaux comme source d’information – plus de 70 % déclarant s’informer via ces plateformes – les marques doivent saisir cette opportunité pour se positionner en tant qu’acteurs de l’infotainment, en jonglant habilement entre journalisme et stratégie de marque pour créer un contenu pertinent et engageant.

The Daily Swile et son média qui éclaire sur le monde du travail avec plus de 20k abonnés sur Instagram et 450k likes sur TikTok, ou encore 900.care qui sensibilise à l’écologie avec 208k abonnés sur Instagram et 1,8 million de likes sur TikTok sont autant d’exemples inspirants illustrant cette tendance.

Avec deux points partout, ce match se finit sur une égalité. Mais si de votre côté, vous êtes plus que jamais convaincu de la pertinence de déployer vos forces sur Instagram ou sur TikTok, nous serons là pour continuer le match !

À bientôt,

La team We are together