FYI #111 – For Your Inspiration cette semaine, on vous partage quelques bonnes pratiques pour bien discuter avec vos IA préférées. Car, oui, il existe un langage à adopter pour bien se faire comprendre de ces machines. Et nous, la communication même avec des robots, ça nous connaît !
Ensuite, on parlera de la Gen Z et comment mieux la comprendre (et moins la stigmatiser) en déjouant les tours que nous joue notre cerveau (et non, votre intellect n’est pas toujours votre allié).
Enfin, découvrez à la fin de cette FYI le thème de notre premier Trustday auquel vous êtes cordialement invités (spoiler alert : si vous aimez le digital, ça va vous intéresser).
Bonne lecture !
Parlez-vous… l’IA ?
Par Fabrice, l’expert qui murmure à l’oreille de ChatGPT
Après avoir fait de multiples explorations et tests sur ChatGPT ou Midjourney, je suis convaincu, comme nous vous le rappelions dans l’excellente FYI #108, que l’on peut tirer parti de la puissance de ces formidables outils à conditions de garder la main, car sans maitrise la puissance n’est rien.
C’est dans cette démarche que je dois me rendre à l’évidence, après avoir consulté beaucoup de guides, de démos, d’exemples et de publications : pour une réelle valeur ajoutée de l’IA, tout converge vers un seul point, la maîtrise du prompt aka l’art d’interroger une IA.
Les métiers du numérique vont être transformés par les IA, c’est une certitude. La maitrise du prompt est tellement stratégique que cela est devenu une compétence et un métier : ingénieur prompt. Ni codeur, ni psy, ni documentaliste, ni geek, il va émerger une fonction pour ceux qui savent parler aux machines. Il existe déjà des plateformes de free-lances comme Fiver ou PromptHero qui recensent des spécialistes du prompt.
Alors un prompt, c’est quoi ? Dans le contexte de l’utilisation d’une intelligence artificielle comme Chat GPT, un « prompt » désigne la phrase ou la question qui est posée pour déclencher la réponse de l’IA. De cette façon, le « prompt » est un élément crucial pour interagir avec les intelligences artificielles, ces super-assistants techno qui ne savent rien faire tout seul sans que nous leur demandions.
Je vous partage mes tips pour vous lancer dans l’aventure :
Définissez vos objectifs
La première étape pour écrire des prompts efficaces est de définir vos objectifs. Pourquoi voulez-vous écrire ? Quel est votre public cible ? Quel est le ton que vous souhaitez adopter ? Ce sont des questions importantes que vous devez vous poser avant de créer des prompts et tous ces éléments devront faire partie de votre requête.
Soyez spécifique
Évitez les prompts génériques qui peuvent être interprétés de différentes manières. Par exemple, « écrivez une histoire sur l’amour » est trop vague et peut être interprété de plusieurs façons. Au lieu de cela, vous pourriez écrire un prompt plus spécifique comme « écrivez une histoire en français en 4 pages pour des adolescents sur un premier rendez-vous raté ».
Utilisez des détails concrets
Utilisez des détails concrets tels que des sons, des couleurs et des sensations pour aider les écrivains à s’immerger dans l’histoire. Par exemple, « écrivez une histoire sur une journée à la plage » pourrait être amélioré en « écrivez une histoire sur une journée à la plage, en décrivant le bruit des vagues, le goût du sel dans l’air et le sable chaud sous vos pieds ». Tout ce qui manquera de précision sera interprété et comblé par l’IA.
Soyez directif
Décrivez tout ce que vous voulez mais ne demandez pas ce que vous ne voulez pas, toujours avec un maximum de détails.
Écrivez comme vous parlez
Afin d’être bien compris et pour que vos demandes aboutissent, restez précis sur le fond mais simple dans la forme. N’utilisez pas de syntaxes élaborées, de formes grammaticales trop complexes ni trop de conjonctions. Privilégiez le présent de l’indicatif et le style direct. L’IA reste une machine et elle ne maîtrise pas le Bescherelle.
Engagez la conversation
Une seule question ne suffira jamais, c’est une conversation avec l’IA dont vous aurez besoin. Pour arriver à se mettre d’accord, il faut plusieurs échanges. Affinez la demande en reposant la question, en demandant des compléments et des précisions. Cela vous permettra d’affiner le résultat, d’obtenir plusieurs versions et surtout de vous exercer à l’art du prompt.
En synthèse, s’il n’y avait qu’un seul point à retenir : que ce soit avec les machines, pour interroger un moteur de recherche ou s’exprimer sur les médias sociaux, en digital, c’est l’art de la conversation qui domine. Il faut adapter son langage à la machine et chaque machine a ses codes et son langage.
Cet article a été écrit avec à une utilisation hybride de l’IA Chat GPT, grâce à l’aide de prompts.
Sois jeune et ouvre-la !
Par Céline, planneuse-boomeuse
Je suis, je suis… « une génération genderfluid de slashers souffrant d’un déficit d’attention, accro aux nouvelles technologies et intimidée par les interactions en face à face, exigeante à l’extrême avec les entreprises et avide de reconnaissance et de récompense immédiates… ».
Je suis ? La Gen Z évidemment. On les traite de « paresseux », « incultes », voire « égoïstes et individualistes ». On pointe du doigt leurs paradoxes, comme l’écart entre leur conscience écologique et sociale et leur consommation de fast fashion.
Des paradoxes, des approximations, des études contradictoires. Nous savons depuis longtemps qu’il existe une faille dans le concept de « génération », une simplification trop grande comme dans n’importe quel « idéal-type »… Mais n’avons-nous pas, en plus, été trompé par nos cerveaux ? Et sous couvert de chercher des insights, d’identifier des traits de personnalité pour mieux cibler ces dits-jeunes, ne contribuons-nous pas au bashing généralisé de cette génération ?
Voici 3 propositions pour déjouer vos biais cognitifs et imaginer des contenus, des visuels, des campagnes qui déconstruisent cet imaginaire stigmatisant et stéréotypé :
- Déjouer le biais de favoritisme intragroupe : on ne va pas se mentir, la plupart des décideurs en agence et en entreprise sont issus des générations X ou Y. Et en bon « boomer », notre cerveau a tendance à favoriser « notre groupe ». « Toutes les générations disent que celle d’après fait n’importe quoi (cliché) », comme disait Orelsan, déjà à l’époque de Basique. Alors, comment faire pour se décentrer ? Interroger la cible, la faire parler, l’écouter. Cela peut passer par du social listening, des études, des focus groups en pré-test, ou tout simplement en se plongeant dans Tiktok et Youtube pour s’immerger (à défaut de toujours comprendre)…
- Combattre l’effet de halo et le biais de représentativité. Il s’agit en quelque sorte de miroirs déformants. Ils nous donnent l’illusion de connaître « les jeunes » à partir d’un seul « jeune » non représentatif ou d’une seule de ses « caractéristiques ». Exemple : « puisqu’ils sont déjà paresseux, ils sont sans doute incultes. La preuve, ma petite nièce… ». Contre ce biais, un seul remède : les études. Pas d’extrapolation, peu de storytelling. Des chiffres précis, expliqués, y compris dans leurs méthodologies pour en tirer des conclusions proportionnées. Et on arrête de citer ses proches en exemple ! Pour au moins 2 bonnes raisons : (1) un exemple empirique n’est jamais représentatif, (2) attention, votre situation / CSP / statut de citadin fausse beaucoup l’analyse.
- Ne pas commettre l’erreur fondamentale d’attribution, c’est-à-direla tendance à surestimer les « facteurs personnels » (comme la personnalité par exemple) pour expliquer le comportement de la Gen Z en sous-estimant complètement les facteurs conjoncturels (économiques et sociaux notamment). Pour y remédier, l’idée, c’est d’analyser la génération dans son contexte : en première ligne face au chômage et aux emplois précaires (qui concernent 52,6 % des jeunes en 2023), malmené par la crise du Covid, anxieuse face au changement climatique, bien plus tôt que ses ainés obligée de devenir « aidante » pour ses parents… Un arrière-plan que l’on oublie souvent à l’heure d’énoncer des caractéristiques parfois simplistes.
Et pour aller plus loin et tenter de comprendre les nouvelles générations sans leur coller d’étiquette, voici 2 conseils lecture/écoute : une série de 12 épisodes produits par Sup de Pub et Influencia qui donne la parole à la Gen Z depuis le 13 mars et un livre – Sois jeune et tais-toi de Salomé Saqué – qui dénonce le média bashing de toute une génération.
Webinar : un site responsable est-il forcément “moche” ?
Le numérique est omniprésent. Et bien qu’immatériel, son empreinte est bien réelle. Elle grandit tous les jours et chaque utilisateur vient ajouter à ce coût écologique (et parfois social). En tant que communicants, notre responsabilité est immense. C’est celle, non pas de réduire l’impact du numérique – disons-le, c’est impossible – mais de concevoir chaque site, chaque application mobile, chaque newsletter, chaque contenu, en essayant de viser au plus « juste ».
Mais parfois l’équilibre est difficile à trouver. La liste des contraintes à respecter s’allonge (RGPD, RGAA, sécurité, Eco-Index …) et la question de maintenir visibilité et créativité se pose. Chez WAT, nous pensons qu’un site éco-socio-conçu n’est pas forcément plus moche, moins ergonomique ou moins performant. Et nous allons vous le prouver le jeudi 6 avril à 9h30. Pour ce webinar d’1h 100 % distanciel, les équipes du planning stratégique et du pôle Digital de l’agence vous ont dégoté les meilleurs exemples de sites éco-conçus pour prendre une bonne dose d’inspiration et vous propose une méthode concrète pour allier responsabilité et attractivité.
Pour vous inscrire, cliquez sur le lien ci-dessous :
Cet événement sera le premier d’une série consacrée à la sobriété qui s’étendra jusqu’à l’été. A suivre : une tribune sur la sobriété choisie, et 2 Trustday, l’un consacré à la sobriété sur les réseaux sociaux et l’autre dans les contenus. Stay tuned.
À bientôt !
La team We are together